Psychanalyse et spiritualité .

L'histoire de l'humanité a toujours montré que l'accès à une loi nouvelle se faisait suite à une violence, dont il s'agira ici d'en découvrir la genèse . Et pour cause c'est qu'elle inclue en même temps l'accession à un pouvoir qui va devenir source de règles sociales pour ses détenteurs, et des bienfaits qui vont en découler notamment vis-à-vis des femmes .Les travaux de Charles Darwin sur le mythe scientifique du père de la horde primitive et de son meurtre par ses fils, se vengeant d'un pouvoir usurpé et s'accaparant de ses femmes dont ils sont nés, illustrent bien cette situation sur le plan phylogénétique, dont les applications se vérifient des débuts de l'humanité jusqu'à aujourd'hui, et cela via le fondement de la notion universelle de complexe d'OEdipe dont toutes constitutions subjectives tirent leur origine, et aussi via l'instance du Surmoi qui en est la suite logique ( voir la notion d'ambivalence ) .

Comme le disait saint Paul, et la psychanalyse en confirme la sentence, c'est la loi qui va être créatrice de péché, et la culpabilité humaine qui va lui être consubtantielle de par la violence de sa naissance .

L'état affectif consécutif à la transgression d'une loi, varie suivant le mode d'engagement de chaque individu dans son rapport à l'instance législatrice qui est au fondement de cette loi .

La religion dans toutes ces questions soulevées, va se différencier en critiquant ces règles sociales issues d'un combat fratricide qui n'a rien à voir, soit avec la loi naturelle soit surtout avec la loi divine qui lui est supérieure du fait qu'elles ont la particularité de s'imposer par leurs évidences . D'où l'inflation des textes législatifs dans nos sociétés de plus en plus développées, qui démontre le manque de précisions dans nos prises de décisions, et surtout la primauté du principe de la lettre de la loi sur l'esprit de cette même loi . C'est toute la différence soulevée par les juristes sur la loi au sens formel et au sens matériel .