Le meurtre eu égard à la psychanalyse .

Le meurtre est un interdit fondamental en psychanalyse, comme d'ailleurs deux autres interdits qui sont le cannibalisme et l'interdit de l'inceste . On peut aussi les assimiler à des tabous, à cause de leurs stades culminants dans l'action humaine relative à l'interdiction .Ainsi les tabous portent sur l'alimentation, la sexualité et la mort ( sujet que nous allons traiter ici à travers la notion de meurtre ) .

Freud, on l'avait vu, avait expliqué leur source en s'appuyant sur le mythe du meurtre du père de la horde primitive dévoré par ses fils, qu'un désir incestueux pour leur mère animait, mythe emprunté et développé par Charles Darwin . 

Ce fondement mythique a poursuivi depuis l'aube de l'humanité le genre humain . En ce qui concerne le meurtre, il devient une barrière posée contre le retour éventuel de l'abomination, mais aussi le signe de sa mémoire .

Ces règles ont une importance capitale en théologie et en ésotérisme puisqu'elles aboutissent à étendre le meurtre en général à la mort d'un Dieu, d'un Ëtre suprême en particulier, voire même d'un peuple ( dans le génocide par exemple ), le tout ainsi lié au meurtre du pére de la horde .

Le génocide des juifs de la deuxième guerre mondiale est bien l'illustration moderne de l'aboutissement dans son paroxysme, de cette volonté de la part des tueurs d'annihiler une forme d'idée de "père", et de la part des victimes de réanimer et faire vivre la mémoire de cette horreur, pour qu'elle n'est plus lieu dans l'avenir .

On le voit donc bien, un refoulement chez l'être humain de nature phylogénétique et ontogénétique s'est imposé au fil des temps .