La représentation spatiale du psychisme .
Cette règle se dégage de la théorie freudienne de la topique .
On désigne en psychanalyse par le terme de topique une conception de l'appareil psychique comme ensemble de systèmes distincts, ayant chacun des fonctions propres, des contenus spécifiques, des caractéristiques différentes, et une disposition ordonnée les uns par rapport aux autres .
Ce qui rend possible une représentation spatiale du psychisme comme agencement de lieux séparés .
C'est dans cette approche que Freud a abouti à une théorie des lieux psychiques, et a proposé deux topiques différentes dont les éléments ont été largement développé dans ce blog, à savoir un appareil psychique composé de l'Inconscient, du Préconscient et du Conscient, aux frontières desquels des censures opèrent, qui contrôlent le passage des contenus de l'un à l'autre .
La deuxième topique distingue le ça, réservoir pulsionnel et contenant des désirs refoulés, du moi, médiateur entre le ça et la troisième composante de l'appareil psychique : le surmoi, dont les exigences perpétuent celles des interdits parentaux dont il est l'intériorisation .
Avec le moi et le surmoi on aboutit à une absorption dans le psychisme humain d'une insistance conceptuelle et surtout signifiante ( ou langagique, symbolique, manquante et désirante ) de la présence d'autrui et donc à fortiori du grand autre ( Autre ), élément capital et déterminant pour la suite de son fonctionnement, car le champ intrasubjectif ne pourra pas être saisi indépendamment de la référence intersubjective dont est hanté l'appareil psychique ; ( et donc avoir toujours en tête dans la première parenthèse de ce paragraphe, le principe de la primauté du signifiant sur le concept ) .
Et c'est comme expression de l'inhérence de l'individu au champ d'altérité où il est constamment déssaisi qu'il convient d'orienter sa sortie d'analyse, à travers la compréhension et la connaissance de son espace et de son temps .