L'être humain ne se réalise qu'en prenant conscience qu'il est l'effet d'un mouvement .

Dans son " Manuel " Epictète affirmait déjà que tout être ne devait ni se critiquer ni critiquer les autres pour expliquer ses déboires ( qui en fait n'en sont pas ), et la psychanalyse en confirme la sentence .

La fin d'analyse nous l'avons vu, affirme le fait que tout un chacun s'inscrit dans un mouvement ( mouvement dit de signifiants ) qui le fait agir à son insu .

Et les conséquences s'imposent d'elles-mêmes . Non seulement nous héritons de plusieurs facteurs divers qui ont participé à la constitution de nous tous en tant que sujets de l'inconscient, et on a appris qu'ils étaient multiples, mais non déterminants quant à nos devenirs et eu égard à nos situations présentes .

Car ce sont bien les contacts historiques et évolutifs issus de nos environnements respectifs et sucessifs qui vont non seulement s'avérer déterminants pour chacun, mais qui font de nous tous aussi des personnes particulières . Ce qui faisait dire à Jacques Lacan que toute psychanlyse est bien du particulier difficile à expliquer aux autres . Ainsi loin de s'intéresser uniquement au passé, le psychanalyste va faire prendre conscience à son analysant qu'il a toujours été l'effet d'organisation de ses présents successifs et évolutifs conditionnés par les désirs des autres désirs, dans un enchevêtrement de désirs d'autres désirs ( c'est-à-dire de signifiants , éléments constitutifs d'un langage en pleine évolution car retournant au Verbe primitif ) . ( Nous avions dit que les signifiants constitutifs du langage sont assimilables à des manques ou des désirs ) .

D'où le fait qu'il s'agit d'expliciter en fait une histoire personnelle inscrite dans une chaîne signifiante ou symbolique .

Et cette chaîne constituée des désirs fonctionne de la même manière que le langage décrit par Ferdinand de Saussure .