La solitude .

Quand on suit toutes les initiations ou toutes les thérapies de développement ( voir par exemple celles axées sur le béhaviorisme ou comportement ) , on se rend compte que là aussi l'être humain est face à lui-même, face à sa propre solitude .

Et là aussi la réussite personnelle devient une véritable traversée du désert qui ne peut s'envisager que solitairement .

Il en va de même en psychanalyse . La sortie de cure montre à tout intéressé que sa vie n'est que fantasme, fantasme qui a eu pour tâche d'occulter la pesanteur du réel, et que d'autre part elle lui montre que toute sa vie il va dépendre d'une altérité qui a la particularité de se caractériser par une dépendance vis-à-vis de signifiants dont la nature montre leur inconsistance .

Car en effet rappelons que les signifiants ne se définissent que par leur caractère désirant et manquant .

Si l'être humain constate son inauthenticité dans ce monde de signifiants, dans ce monde symbolique, en fin de cure, c'est que cette dernière pour être réussie doit permettre de faire prendre conscience à tout un chacun qu'il doit nécessairement passer par un démarquage vis-à-vis du monde des désirs .

Et ce démarquage ne peut se faire que par une solitude acceptée qui il est vrai n'a pas la cote, car elle fait peur . Mais le propre d'une fin de cure est de faire découvrir paradoxalement à l'analysant sa nature de solitaire, qu'il n'a cessé de repousser dans le réel, étant donné que ce dernier n'a été qu'organisation de réseaux sociaux ( famille, travail, loisirs...), du fait de sa nature appréhensive .