Insistance de la chaîne parlée et résistance du sujet
"L'inconscient est le discours de l'Autre" non pas seulement au sens où il prend d'un autre son origine, mais en ce qu'il est discours "sur" l'Autre, destination du discours du sujet que son assise symbolique confine dans une glose sur l'extériorité, sur l'altérité radicale dont reste marqué son avènement, et qui continue de le hanter sous les espèces d'une insistance de la chaîne signifiante où son discours s'articule, expression du défaut d'un signifiant de sa propre complétude.
A l'insistance de répétition qui caractérise l'inconscient comme ordre symbolique s'oppose la résistance motivée par l'imaginaire comme point d'arrêt du procès d'ouverture permanent du signifiant, captif des mirages où se méconnaît et se complaît souvent le sujet.
Une fois ces définitions données, il s'agit de les replacer dans le contexte du déroulement et de la fin de la cure psychanalytique.
Car cette dernière est unique et particulière suivant chaque individu, à personnalité hyper-indépendante.
C'est pour cette raison que l'on ne peut en établir des lois générales, comme le font certains psychanalystes, y compris les lacaniens.
Même si les constations qui en découlent peuvent établir des schémas d'ensemble cohérents.
Tout ce que l'on peut dire, c'est que le discours inconscient insiste d'une manière différente dans le psychisme individuel, suivant un désir souterrain du Langage en général, et se manifeste le plus souvent durant le sommeil et les réveils brusques.
Car répétons-le, chacun participe à l'élaboration d'un langage en continuel devenir.
Au début était le Verbe; et de Ce dernier s'est dénaturé le langage .
Cette particularisation de ce langage se retrouve insistante chez tout analysant dans une dimension spatiale et surtout atemporelle ( à la fois passée, présente et aussi future ) . Si bien on peut penser qu'on est issue du Verbe et qu'il y a une propension répétitive à retourner vers le Verbe .